Décision

Les décisions diffusées proviennent de tribunaux ou d'organismes indépendants de SOQUIJ et pourraient ne pas être accessibles aux personnes handicapées qui utilisent des technologies d'adaptation. Visitez la page Accessibilité pour en savoir plus.
Copier l'url dans le presse-papier
Le lien a été copié dans le presse-papier
Gabarit EDJ

Droit de la famille — 20683

2020 QCCS 1548

COUR SUPÉRIEURE

 

CANADA

PROVINCE DE QUÉBEC

DISTRICT DE

 SAINT-MAURICE

 

 

N° :

410-04-004603-182

 

 

 

DATE :

8 mai 2020

______________________________________________________________________

 

SOUS LA PRÉSIDENCE DE

L’HONORABLE

CLAUDIA P. PRÉMONT, j.c.s.

 

______________________________________________________________________

 

 

P… D…

 

Demandeur

c.

 

N… S…

 

Défenderesse

 

DIRECTEUR DE LA PROTECTION DE LA JEUNESSE/DIRECTEUR PROVINCIAL

 

            Mis en cause

______________________________________________________________________

 

JUGEMENT

(Ordonnance de sauvegarde)

______________________________________________________________________

 

[1]           Le Tribunal doit se prononcer sur une Demande de sauvegarde de la défenderesse alors que les parties sont en désaccord quant à l’opportunité du retour en classe de leur enfant X, âgée de 6 ans.

[2]           VU la déclaration assermentée de la défenderesse dont les allégations ne font l’objet d’aucune contestation par le demandeur.

[3]           VU le choix du demandeur de ne pas déposer de déclaration assermentée au dossier de la Cour.

[4]           VU les représentations à l’audience des procureurs des parties.

[5]           VU la lettre du mis en cause confirmant son intention de ne pas intervenir sur la demande.

[6]           CONSIDÉRANT l’âge de X.

[7]           CONSIDÉRANT qu’il est bénéfique pour un enfant de fréquenter son milieu scolaire tant au niveau physique, psychologique qu’intellectuel.

[8]           CONSIDÉRANT que le retour en classe proposé par le gouvernement le 11 mai prochain se fait sur une base volontaire.

[9]           CONSIDÉRANT que la décision de retourner ou non X à l’école découle de l’exercice de l’autorité parentale et doit être prise dans le meilleur intérêt de l’enfant.

[10]        CONSIDÉRANT que les parties assument la garde de X selon des modalités convenues à l’amiable avec le mis en cause en raison du confinement découlant de la pandémie, qui se décrivent comme suit :

Ø  La défenderesse assume la garde de X du lundi 7 h 30 au jeudi 16 h 30;

Ø  Le demandeur assume la garde de X du jeudi 16 h 30 au lundi 9 h.

[11]        CONSIDÉRANT que X n’est pas en situation d’échec scolaire.

[12]        CONSIDÉRANT que la mère fait un suivi académique à la maison avec X depuis que le matériel est disponible pendant sa période de garde.

[13]        CONSIDÉRANT que le défendeur reconnaît que l’état médical de la mère implique des risques plus élevés pour sa santé si elle contractait la COVID 19.

[14]        CONSIDÉRANT qu’il est dans l’intérêt de X que sa mère demeure en santé malgré sa condition médicale.

[15]        CONSIDÉRANT qu’il ne reste que 6 semaines à la présente année scolaire.

[16]        CONSIDÉRANT que le demandeur travaille à temps plein et que la défenderesse est en arrêt de travail en raison de la pandémie.

[17]        CONSIDÉRANT que les modalités de garde actuelle ont été convenues verbalement et de façon temporaire.

 

[18]        POUR CES MOTIFS, LE TRIBUNAL :

[19]        ORDONNE que X ne fréquente pas l’établissement scolaire A à Ville A pour la présente année scolaire se terminant en juin 2020 ;

[20]        PREND ACTE de l’entente des parties à ce que les modalités de garde suivantes s’appliquent d’ici à l’audition à moins d’un changement dans la situation des parties ou de X :

Ø  La défenderesse assume la garde de X du lundi 7 h 30 au jeudi 16 h 30;

Ø  Le demandeur assume la garde de X du jeudi 16 h 30 au lundi 9 h.

[21]        ORDONNE aux parties de respecter les consignes sanitaires en cette période de pandémie COVID 19 émises par les autorités compétentes;

[22]        ORDONNE aux parties d’inciter X à respecter les consignes sanitaires en cette période de pandémie COVID 19 émises par les autorités compétentes;

[23]        Le tout sans frais.

 

 

 

 

__________________________________

CLAUDIA P. PRÉMONT, j.c.s.

 

 

 

Me  Pierre Goulet

799, 15e avenue

Shawinigan (Québec) G9T 1E9

Pour le demandeur

 

Me  Marie-Ève Bourré

3675, boulevard du Chanoine-Moreau, bureau 209

Trois-Rivières (Québec) G8Y 5M6

Pour la défenderesse

 

 

 

AVIS :
Le lecteur doit s'assurer que les décisions consultées sont finales et sans appel; la consultation du plumitif s'avère une précaution utile.