Jacques c. Girouard |
2015 QCRDL 4463 |
RÉGIE DU LOGEMENT |
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Bureau dE Montréal |
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No dossier : |
191793 31 20150105 G |
No demande : |
1650685 |
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Date : |
06 février 2015 |
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Régisseur : |
François Leblanc, juge administratif |
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Jean Antonio Jacques |
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Locateur - Partie demanderesse |
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c. |
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Pierre Luc Girouard |
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Locataire - Partie défenderesse |
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D É C I S I O N
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[1] Le locateur demande la résiliation du bail et l'expulsion du locataire, le recouvrement du loyer (2 550 $) ainsi que le loyer dû au moment de l'audience.
[2] Il s'agit d'un bail du 1er février 2014 au 30 juin 2015 au loyer mensuel de 850 $, payable le premier jour de chaque mois.
[3] La preuve démontre que le locataire doit 3 400 $, soit le loyer des mois de novembre 2014 à février 2015.
[4] Le
locataire admet devoir cette somme. Il a fait valoir en défense qu'il
ne paie pas son loyer car le locateur ne respecte pas ses obligations. Il
réclame donc l'application de la défense d'exception d'inexécution prévue à
l'article
[5] Cet article prévoit en effet que :
« 1591. Lorsque les obligations résultant d'un contrat synallagmatique sont exigibles et que l'une des parties n'exécute pas substantiellement la sienne ou n'offre pas de l'exécuter, l'autre partie peut, dans une mesure correspondante, refuser d'exécuter son obligation corrélative, à moins qu'il ne résulte de la loi, de la volonté des parties ou des usages qu'elle soit tenue d'exécuter la première. »
[6] Le Tribunal ne peut retenir la défense du locataire. D'une part, il n'a jamais mis le locateur en demeure d'exécuter ses obligations et d'autre part, la retenue de loyer effectuée par le locataire n'a pas été faite dans une mesure correspondante. De plus, tel qu'expliqué au locataire lors de l'audience, il ne peut se faire justice lui-même et décider de retenir son loyer de façon unilatérale. Dans les circonstances du présent dossier, le locataire devrait exercer les recours appropriés devant le Tribunal.
[7] Le
locataire est en retard de plus de trois semaines pour le paiement du loyer, la
résiliation du bail est donc justifiée par l'application de l'article
[8] Le
bail n'est toutefois pas résilié si le loyer dû, les intérêts et les frais sont
payés avant jugement, conformément aux dispositions de l'article
[9] Le préjudice causé au locateur justifie l'exécution provisoire de la décision, comme il est prévu à l'article 82.1 L.R.L.
POUR CES MOTIFS, LE TRIBUNAL :
[10] RÉSILIE le bail et ORDONNE l'expulsion du locataire et de tous les occupants du logement;
[11] ORDONNE l'exécution provisoire, malgré l'appel, de l'ordonnance d'expulsion à compter du 11e jour de sa date;
[12] CONDAMNE le
locataire à payer au locateur la somme de 3 400 $, plus les intérêts
au taux légal et l'indemnité additionnelle prévue à l'article
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François Leblanc |
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Présence(s) : |
le locateur le locataire |
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Date de l’audience : |
4 février 2015 |
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AVIS :
Le lecteur doit s'assurer que les décisions consultées sont finales et sans
appel; la consultation
du plumitif s'avère une précaution utile.