Québec (Office municipal d'habitation de) c. Miljevic |
2012 QCRDL 18950 |
RÉGIE DU LOGEMENT |
||
Bureau de Québec |
||
|
||
No : |
18 120316 011 G |
|
|
|
|
Date : |
31 mai 2012 |
|
Régisseure : |
Micheline Leclerc, juge administratif |
|
|
||
Office municipal d’habitation De Québec |
|
|
Locateur - Partie demanderesse |
||
c. |
||
Mirela Miljevic |
|
|
Locataire - Partie défenderesse |
||
|
||
D É C I S I O N
|
||
[1] Le locateur demande la résiliation du bail et l’éviction de la locataire ainsi que de tous les occupants du logement au motif qu’elle a illégalement sous-loué ou cédé son bail de logement à loyer modique à la famille de son père sans autorisation du locateur. Il demande aussi l’exécution immédiate de la décision, la condamnation aux frais et une réserve de recours.
LA PREUVE
[2] La locataire a conclu un bail pour la période du 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012 pour un logement à loyer modique de trois chambres situé dans un immeuble de 58 logements de catégorie famille dont le loyer mensuel est de 311 $.
[3] Suivant le bail intervenu, la locataire devait occuper le logement avec deux enfants Ruth et David (P-1).
[4] Le 8 février 2012, la locataire a écrit au locateur disant qu’elle avait laissé le logement à son père, sa femme, son fils, un oncle et un enfant de 8 ans (P-2).
[5] Le locateur produit la preuve de résidence de ces personnes fournie à l’aide sociale et mentionnant l’adresse du logement de la locataire (P-3).
[6] Le 10 février 2012, le locateur a écrit à la locataire l’enjoignant de régulariser la situation. Rien n’ayant été fait, il a introduit sa demande 16 mars suivant.
DÉCISION
[7] L’article
« 1995. Le locataire d'un logement à loyer modique ne peut sous-louer le logement ou céder son bail.
Il peut cependant, en tout temps, résilier le bail en donnant un avis de trois mois au locateur.»
[8] Or, la preuve a révélé que la locataire a laissé son logement à son père et diverses autres personnes, ce qu’elle ne pouvait faire, peu importe ses raisons. La demande est donc bien fondée.
POUR CES MOTIFS, LE TRIBUNAL :
[9] ACCUEILLE la demande;
[10] RÉSILIE le bail et ORDONNE l’éviction de la locataire et de tous les occupants du logement;
[11] ORDONNE l’exécution immédiate de l’ordonnance d’éviction nonobstant appel.
[12] CONDAMNE la locataire au paiement des frais de 76 $;
[13] RÉSERVE les recours du locateur.
|
Micheline Leclerc |
|
|
||
Présence(s) : |
la mandataire du locateur Me Denis Gingras, avocat du locateur |
|
Date de l’audience : |
2 mai 2012 |
|
AVIS :
Le lecteur doit s'assurer que les décisions consultées sont finales et sans
appel; la consultation
du plumitif s'avère une précaution utile.